L'enseignement spécialisé

Quelques éléments théoriques

L’enseignement spécialisé s’adresse aux élèves en difficultés et vise avant tout leur épanouissement personnel plutôt que l’acquisition de matière. L’équipe éducative y est renforcée par des intervenants sociaux, médicaux, psychologiques... en fonction des besoins des enfants.

Il est organisé selon huit types

  • Type 1 : retard mental léger.
  • Type 2 : retard mental modéré ou sévère.
  • Type 3 : troubles du comportement.
  • Type 4 : déficiences physiques.
  • Type 5 : maladies ou convalescences.
  • Type 6 : déficiences visuelles.
  • Type 7 : déficiences auditives.
  • Type 8 : troubles de l’apprentissage.

Ces types sont aussi organisés en degrés de maturité

  • Niveaux d’apprentissages préscolaires.
  • Éveil des apprentissages scolaires.
  • Maîtrise et développement des acquis.
  • Utilisation fonctionnelle des acquis selon les orientations envisagées.

Sauf le type deux, qui a ses propres degrés de maturité

  • Niveaux d’acquisition de l’autonomie et de la socialisation.
  • Niveaux d’apprentissages préscolaires.
  • Éveil des premiers apprentissages scolaires (initiation).
  • Approfondissements.

On peut aussi y trouver des classes à pédagogies adaptées et certains enfants peuvent se voir intégrer à l’enseignement ordinaire partiellement ou pas tout en bénéficiant d’aides supplémentaires s’ils ont des troubles de l’apprentissage mais les capacités intellectuelles suffisante

Une des différences principales avec l'enseignement ordinaire est le travail en équipe bien plus important, ainsi que la présence constante d'intervenants extérieurs. Un enseignant du spécialisé n'est jamais isolé dans sa classe, il doit toujours composer avec les logopèdes, le PMS, les parents, les éducateurs...

En pratique

L'école Claire d'Assise, dans laquelle j'ai effectué mon stage du spécialisé est organisée selon deux niveaux : le scolaire et le fonctionnel. J'ai effectué mon stage dans le second, à l'intérieur d'une classe de type majoritairement trois, mais accueillant aussi des enfants de type un et deux.

Les cours commençaient à neuf heure, et les récréations prenaient place de 10h30 à 10h50 puis de 12h30 à 13h30. Cependant, les enfants de ma classe prenaient leur collation à partir de 10h00 et avaient un temps de jeu à partir de midi, pour une demi-heure. Tous ces moments réduisaient le temps consacré aux apprentissages.

J'ai adoré ce stage, parce que j'ai senti l'ambiance bienveillante qui pouvait se mettre en place dans une telle classe. Ce n'était pas le cas dans la mienne, à cause de l'état d'esprit de l'équipe éducative, mais aussi du comportement des enfants, surtout un élément perturbateur qui, hélas, n'a plus d'autre solution pour l'année prochaine que la prise en charge psychiatrique.

Les activités que j'ai réalisées avaient un niveau maternelle, ce qui fut aussi un challenge au départ, mais ensuite un allègement de la charge de travail par rapport à mes camarades dans un environnement scolaire pur.

Je suis particulièrement fière des activités de jardinage réalisées avec les enfants ainsi que des moments de lecture que je leur ai proposés, quand je sentais qu'ils avaient besoin de se calmer. Je leur ai fait découvrir des albums jeunesse de mon enfance, sur le sujet de l'écologie... Une belle réussite alors qu'on me les avait décrits comme impossible à garder concentrés sur un album.