Étude critique des grands courants pédagogiques

Après une année de cours durant laquelle nous avons envisagé toute une série de pédagogues et pédagogies anciennes comme nouvelles, j’ai eu l’occasion de me forger une opinion sur les concepts pédagogiques que je compte intégrer dans ma pratique professionnelle.

Au niveau géographique, ce sont les pays nordiques qui m’ont le plus marquée, et je suis sûre que ça doit être le cas pour beaucoup de jeunes enseignants. Leur niveau d’autonomisation des élèves, la relation que les enseignants entretiennent avec ces derniers, l’apprentissage par le jeu, l’outdoor éducation, la sensibilisation à l’écologie… ils semblent en avance sur tellement de points et le classement PISA leur donne raison (malgré la défiance à observer vis-à-vis de ces tests).

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On retrouve aussi un aspect ludique qui m’a beaucoup plu dans les classes des États-Unis. L’ambiance retransmise par les vidéos et les expériences racontées par mes camarades qui y sont parties m’ont conquise. Les enfants devraient être joyeux de venir à l’école, que ce soit grâce à la ludopédagogie, à des cours développant le bonheur, à de la musique…

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Toujours dans le but de créer un cadre bienveillant, je bannirai la compétition de ma classe. Albert Jacquard le dit, les enfants ont besoin de créer des liens pour se construire et cela n’est pas possible s’ils cherchent tous à être meilleurs que les autres. De plus, la compétition sélectionne les personnes les plus conformistes, celles qui n’imaginent pas, ne créent pas mais obéissent. En faisant cela, notre société va vers un appauvrissement, une diminution de l’intelligence.

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Au niveau des méthodes d’apprentissage, j’ai eu l’occasion d’observer en stage une efficacité importante du constructivisme. Comme Jean-Pierre Astolfi l’exprime, mettre les élèves face à une situation qui pose réellement problème et les laisser chercher est un bon moyen de motivation, c’est ainsi qu’ils construisent au mieux leur savoir. Cependant, il n’existe pas de méthode parfaite et, André Giordan le dit bien, il faut prendre les aspects qui fonctionnent dans les différentes pédagogies sans se cantonner à une recette « miracle ».

Par exemple, amener plus de métacognition dans les apprentissages est aussi intéressant. Le constat de Gérard de Vecchi sur le manque de connaissance d’eux-mêmes des enfants reste très vrai, avant de pouvoir étudier quoi que ce soit, ils doivent trouver une méthode de travail qui leur convient.

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Enfin, l’autonomie est un des concepts que je trouve les plus intéressants à mettre en place dans une classe, par exemple via le choix libre et le positionnement de l’enseignement en observateur que prônent Maria Montessori ou encore Célestin Freinet et Alexander Neill (sans entrer dans les dérives reprochées à leurs méthodes respectives).

On peut aussi favoriser l’autonomie par les ateliers, le plan de travail, les centres d’autonomie, les ceintures de compétence, les temps libres… tant de concepts intéressants à mettre en place. Elle permet encore de rendre l’enfant acteur de ses apprentissages, de lui donner l’envie de venir.

Maria Montessori est la pédagogue qui m’a le plus marqué. Malgré certaines critiques qui s’élèvent contre sa méthode, le fait de laisser les enfants manipuler un matériel riche et adapté à son âge, dans un environnement préparé et encadré par l’enseignant montre d’excellents résultats au niveau du développement des compétences. Il est en plus responsabilisé par la gestion de son local, le nettoyage et le rangement de ce dernier étant à sa charge.

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C’est une des pédagogies que je trouve les plus facilement adaptables en classe, à condition d’y intégrer la notion de programme et un peu plus d’outdoor éducation en lien avec l’écologie, un sujet qui me tient particulièrement à cœur.